Attentions inconnues

mardi, 13 novembre 2007

Hier soir, un inconnu (tout à fait cohérent d’ailleurs) m’a arrêté dans la rue… pour me demander où j’avais acheté mes chaussures, parce qu’il les trouvait très belles 😀 .

Bon c’est sûr, j’aurais préféré qu’il me dise qu’il me trouvait très beau (certes, on peut toujours rêver ), plutôt que de se focaliser sur mes chaussures. Mais je ne vais pas dire le contraire, ça m’a fait bien plaisir… 🙂 Il faut dire que je les ai choisies… kaki ! Jugez-plutôt :

Mes nouvelles chaussures

Plutôt sympa, non ?

Et vous voudriez peut-être savoir où je les ai achetées ? Et bien il va falloir me le demander… :mrgreen:

 

Si j’étais à ta place…

dimanche, 11 novembre 2007

Discussion dans un bar du Marais hier soir, avec quelques amis… et une petite phrase lancée par l’un d’eux, à propos d’un homme plus âgé (il semblait avoir plus de 60 ans) présent dans le bar, du style : « Si j’étais à sa place, je ne viendrais pas ici… ».

Y. a réagi le premier et j’ai enchaîné, un peu choqués que nous étions de ce jugement à l’emporte-pièce, de cette catégorisation (tellement présente dans le milieu pédé, notamment parisien) sans appel, de ce qui laissait poindre un fond d’intolérance. Et l’ami en question de nous assurer que nous l’avions mal compris, qu’il voulait dire qu’à cet âge, il ne viendrait plus dans les bars, qu’il se sentirait mal à l’aise devant le regard des autres et, à moins qu’il continue à plaire (sic), ferait le choix de se mettre en retrait, pour ne pas être hors-contexte. En tous cas, il ne jugeait pas l’homme personnellement, il émettait juste une opinion personnelle.

Dans mon esprit, le « si j’étais à sa place… », cela revient pourtant bien à un jugement et c’est imposer son propre référentiel, son propre mode de pensée, ses propres critères, en mettant complètement de côté le fait qu’en l’occurence, cet homme avait fait le choix d’être dans ce bar, parce qu’il en avait envie ou quoi que ce soit d’autre, et que ce choix se devait d’être respecté en tant que tel.

Bref, tout ça se résume à une erreur manifeste de vocabulaire (on va le prendre comme tel en tous cas) et il n’y a pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous…

En fait, c’est ma réaction qui m’a le plus surpris: la manière dont je suis parti au quart de tour et la (quasi) agressivité avec laquelle j’ai cherché à le convaincre qu’il s’était mal exprimé. Cela m’arrive tellement rarement. Qu’est ce que j’ai voulu exprimer moi-même par là ? A bien y réfléchir, j’ai bien peur de n’avoir extériorisé que mon propre malaise et m’être révolté contre ce que j’imagine que les autres disent à propos de moi, dans quelle catégorie ils me placent et les jugements qu’ils portent. Bien sûr, les jugements en question ne font pas de moi quelqu’un qui a « du succès ». Parce que je n’arrive pas à en faire abstraction, cela m’empêche souvent d’agir en société (principalement dans la recherche de l’homme avec lequel j’aimerais faire un bout de chemin, mais aussi pour un simple « coup ») et je rate certainement beaucoup de choses. Cela devient bien lourd à porter, parce que les années passent…

Paradoxalement, cela ne me fait pas foncièrement agir différemment ou changer ma façon d’être ou changer mon apparence, parce que je continue malgré tout de croire que quelqu’un va bien finir par faire la démarche de venir vers moi et m’apprécier pour ce que je suis; et je ne souhaite pas particulièrement m’imposer plus de contraintes que je n’en ai déjà, pour un résultat qui ne sera vraisemblablement pas à la hauteur, et surtout, qui ne me ressemblera pas.

Je vais donc continuer d’être moi. Mais gare à celui que je croiserai et qui me dira « Si j’étais à ta place » !!